Intervention de Frédéric RODZYNEK, gérant de NarcoCheck, sur le plateau de David PUJADAS dans Les Infiltrés, diffusé le 20 avril 2010 sur le thème "Ados Accros".

Un reportage édifiant sur les jeunes et la consommation de drogue, suivi d'un débat non moins édifiant sur ce problème de société. Vous pouvez retrouver le reportage complet ainsi que l'intégralité du débat sur cette page du site de France2.

Le bilan de cette émission : le reportage montre sans nuance à quel point le cannabis, la cocaïne et les autres drogues circulent dans les lycées français. Une véritable déferlante. Vous constaterez ensuite durant le débat que tous les intervenants s'accordent à dire qu'il s'agit d'un problème sanitaire majeur, et que ni la prévention publique ni la prévention familiale ne parviennent réellement à endiguer le phénomène. En d'autres termes, personne n'a encore trouvé de solution pour réduire la consommation de drogue chez les jeunes.

De ce fait, vous serez surement interpelés par l'hostilité des intervenants du plateau à l'égard de Frédéric RODZYNEK, qui aura pourtant été le seul à avancer une option concrète (le dépistage familial), qui pourrait sauver de nombreuses de vies chaque année. Pourquoi ? Parce que cela bouscule les habitudes et que, visiblement, cela ne serait pas politiquement correct. Ainsi, il faudrait donc se borner à n'utiliser que des solutions classiques dont l'efficacité reste très limitée lorsque l'on parle d'addictions, comme notamment tout miser sur la confiance.

Pourtant, les addictologues les plus éminents ont déjà expliqué à maintes reprises que la confiance n'a rien à voir avec le problème de l'addiction. Comme l'a déjà fort justement souligné le Dr. William LOWENSTEIN (psychiatre spécialiste des addictions) sur cette discussion en ligne (tchat), "c'est une maladie, pas une histoire de confiance...". L'addiction, c'est le besoin irrépressible d'assouvir un manque, envers et contre toute considération affective, morale ou intellectuelle. A chaque instant, on ne pense qu'à une seule chose : se procurer et consommer le produit auquel on est dépendant, quel qu'en soit le prix à payer, au niveau financier comme au niveau familial. De ce fait, il est illusoire de croire que l'on peut pleinement se fier à la parole d'un ado qui se drogue. Le seul moyen de faire un état des lieux clair et fiable, c'est bel et bien le dépistage. Souvent, ce sera aussi le seul moyen d'obtenir d'un ado qu'il accepte d'admettre qu'il consomme une drogue, et donc de lui faire admettre enfin le principe d'une aide extérieure avec un spécialiste.

Aussi, nous remercions tous les téléspectateurs qui nous ont envoyé un message à la suite de cette émission, pour nous exprimer leur incompréhension et leur indignation face à la véhémence de nos contradicteurs. Vos messages (et pour certains, vos appels téléphoniques) nous ont rassurés sur le fait que beaucoup de parents sont réellement disposés à assumer pleinement leurs responsabilités. Vous avez aussi été nombreux à nous parler de votre propre histoire, en spécifiant notamment que nos tests vous auront permis de renouer le dialogue avec vos enfants, par le fait même qu'ils auront admis avoir consommé des stupéfiants, après un dépistage positif.

Merci à tous de votre soutien et de votre confiance.